Qui n’a jamais fait l’expérience de la peur de perdre le contrôle ?
Nous organisons et planifions nos vies pour garder tout sous contrôle. Cela nous donne de la sécurité et de la confiance. Pouvons-nous vraiment contrôler notre vie ou n’est-ce pas plutôt la vie qui nous contrôle ? Et que se passe-t-il lorsque notre chemin prend un tournant et que nous sommes soudainement confrontés à l’inattendu et à la douleur ?
![[Translate to Französisch:] Angst vor Kontrollverlust](https://www.susanne-zimmermann.ch/wp-content/uploads/2021/02/277371893_.jpg)
Situation générale
Comme je l’ai décrit dans mon blog sur le stress relationnel, nous avons besoin de trois piliers dans notre vie :
- une tâche/un emploi
- un toit au-dessus de notre tête
- des relations humaines
Ces pierres angulaires nous donnent la stabilité et l’équilibre intérieur. Mais la vie nous réserve toujours des surprises qui font inévitablement vaciller notre stabilité.
Prenons un exemple tiré de la pratique quotidienne : le PDG d’une grande entreprise est gâté par le succès et jouit d’une bonne réputation. Son engagement dans l’entreprise est conséquent. Il voit peu sa femme et ses deux enfants en pleine croissance. Il continue à travailler même pendant les vacances et il s’attache à dépasser ses résultats afin de satisfaire le conseil d’administration et les actionnaires. Cela renforce sa position, son statut et sa réputation. Un jour, il est convoqué par le conseil d’administration qui l’informe de la décision de suspendre leur collaboration avec lui. Le contrat de travail est résilié. Motif : désaccord sur l’orientation stratégique. Choc ! Il n’a rien vu venir.
Un scénario d’horreur à imaginer, mais cela arrive plus souvent que vous ne le pensez. Et le malheur vient rarement seul : après avoir perdu son emploi, sa femme le quitte, la maison lui est attribuée lors de la séparation, etc. Si vite, une vie de rêve se transforme en un cauchemar.
D’autres situations peuvent entraîner une perte de contrôle :
- Licenciement (un événement traumatisant pour différentes personnes)
- Mobbing
- Problèmes d’addiction
- Détresse existentielle / endettement
- Changements (changement de superviseur, nouvelles technologies, nouvelle organisation, etc.)
- Maladie / accident
- Séparation /divorce
Comment vous sentez-vous alors ?
- Tout vous échappe
- Vous vous sentez sous pression, êtes stressé, avez moins de contrôle sur vos impulsions
- Vous vous sentez responsable (même si parfois vous ne l’êtes pas)
- Vous avez peur de perdre la face (« Que pensent les autres ? »)
- La peur de l’échec augmente
Point tournant : la cognition
Les gens/êtres humains sont polyvalents. Ils sont capables d’apprendre – mais ils peuvent être aussi incorrigibles. Lorsque la peur nous envahit, elle paralyse nos ressources et notre appareil de pensée. Nous perdons le contrôle de nous-mêmes, de nos réactions et de nos actions. La peur fait partie de la vie. Elle nous protège dans certaines situations et peut même nous sauver la vie, cependant dans d’autres cas elle nous ralentit. Tout le monde connaît le sentiment instantané guidé par la peur qui nous incite à fuir, à attaquer, à se cacher….
En outre, peu d’individus ont appris à gérer leurs émotions. Nous apprenons plutôt à les mettre de côté. C’est pourquoi dans le contexte du monde des affaires on entend si souvent des déclarations comme : « Les émotions ? Je les maîtrise parfaitement », « Les émotions n’ont pas leur place ici ». « Nous sommes ici pour travailler, il n’y a pas de place à la sensiblerie ».
« C’est un truc ésotérique », etc..
À l’heure où les robots prennent de plus en plus de place dans la société et où la défiance à leur égard augmente, ce sont précisément ces émotions qui nous rendent humains.
Solution : Les outils
Accepter l’état émotionnel
Une des premières réactions consiste souvent à tout refouler et de continuer à mimer « l’homme fort » ou « la femme forte ». Nous voulons ainsi préserver notre image vis-à-vis du monde extérieur. Mais ce n’est qu’une solution temporaire. En son for intérieur l’être humain se retrouve alors en ébullition, cet état angoissant est source de maladies à long terme. Acceptez plutôt les émotions émergentes. Oui, je suis en colère, déçu, infiniment triste, etc.
En effet, plus on essaie d’éviter une émotion, plus elle devient présente. Un vrai cercle vicieux dans lequel nous la nourrissons bien malgré nous et dans lequel l’émotion peut continuer à se développer jusqu’à la prise de conscience de notre impuissance. Soyez plutôt bienveillant avec vous-même et avec votre émotion. Acceptez-la telle quelle et ne vous laissez pas emporter.
Elle s’affaiblira avec le temps.
Ce qui ne nous tue pas nous rend forts – la résilience
Chaque événement, aussi difficile soit-il, nous apprend beaucoup sur nous-mêmes et sur notre environnement. Elle renforce notre résilience et donc notre pouvoir de résistance. La résilience décrit la capacité d’une personne à sortir plus forte qu’auparavant de phases de stress intense, de crises et de circonstances défavorables. La propre résilience est un trait caractéristique. Les recherches menées à ce jour ont montré que les enfants ayant un degré élevé de résilience font preuve d’une certaine volonté d’aider dès leur plus jeune âge, aiment résoudre les problèmes et sont capables de développer une vision réaliste du monde. Les personnes résilientes ont également un sens de l’humour et une grande volonté de communiquer. Ils voient le verre à moitié plein et se concentrent moins sur les erreurs et plus sur leurs points forts et leurs réussites. La résilience peut se développer au cours de la vie, c’est donc aussi une question d’attitude et de comportement. Quiconque apprend à accepter que les crises, les maladies et les événements stressants font partie de la vie, renforce ainsi sa propre résilience.
Votre famille, vos amis, vos loisirs et la nature sont un soutien important
Outre le voyage vers soi-même, la famille et les amis peuvent être un soutien important dans les moments difficiles. Dans ces situations, nous apprenons souvent à distinguer les « vrais » des « faux » amis. Les passe-temps comme le sport, la peinture, la cuisine, etc. nous font oublier les choses difficiles pendant un moment. Le retrait conscient dans la nature par des promenades et des randonnées renforce nos racines et nous permet de nous relier aux quatre éléments : la terre, l’air, l’eau, la lumière (le feu). Chacun possède sa propre source d’énergie, si vous ne la connaissez pas, ce genre d’évènement sera l’occasion de la découvrir.
Accepter de l’aide
Dans de nombreux cas, nous sommes trop fiers pour accepter une aide extérieure. « Je ne vais pas aller chez un psy, je peux y arriver moi-même. » L’être humain n’agit qu’à 10 % au niveau du conscient. Pour les autres 90%, c’est le subconscient qui prend le contrôle, un état dans lequel les événements dramatiques et les anciennes blessures sont stockés de façon permanente. Par conséquent, il ne nous est pas possible de les transformer seuls. Nous pouvons accomplir beaucoup de choses en pensant et en agissant de manière positive. Cependant, les blessures sous-jacentes restent actives sans un soutien professionnel, individuel et compétent.
En résumé, un acronyme pour la peur : (créer par Susanne Zimmermann)
P Perçois attentivement tes propres sentiments et le respect envers toi-même
E Evolue vers le nouveau, de nouvelles choses veulent être créées
U Unis la patience et la sérénité en toi durant le processus de transformation
R Recherche la sécurité dans les choses durables de la vie
⇒ Fais-toi confiance, tu es bien plus que tu ne le penses
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Je serai heureuse de répondre à toute question ouverte que vous pourriez avoir par écrit ou oralement.
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